
La quantité et la qualité de la lumière ont un impact direct sur la production laitière. Certains aménagements permettent de faire entrer la lumière du jour dans la stabultaion. Au coucher du soleil, des lampes peuvent prendre le relais pour allonger la journée des animaux, ce qui favorise leur consommation alimentaire et leur production.
|
« La lumière naturelle est gratuite alors autant en profiter », fait remarquer Philippe Wallet, ingénieur au Btpl et co-auteur du livre « le logement du troupeau laitier ». Dans la majorité des stabulations, aménager des sources de lumière ne pose généralement pas de difficultés. Pour les bâtiments fermés, les plaques de translucides devront être majoritairement posées sur la partie du toit exposée au Nord, de façon à ne pas trop chauffer la stabulation en été.
Les toits d’usine offrent à la fois aération et luminosité
|
Lors de la conception de stabulations carrées, les toits d’usine offrent à la fois aération et luminosité. De même que les nouveaux bâtiments de type « serres accolées », qui sont lumineux et facilement modulables si le cheptel s’agrandit. L’ambiance dans ces stabulations, dites « multi-chapelles », constituées d’armatures métalliques et d’une toiture isolée, est maîtrisée par des ouvrants automatisés.
« Ces bâtiments sont très communs aux Pays-Bas. Les éleveurs français, eux, sont plus réticents, car ils craignent le poids de la neige ».
Des lampes pour allonger la journée des laitières
Des études ont montré qu’une durée de 16 heures de lumière par jour (de 150 à 200 lux) augmente l’ingestion des vaches et accroît la production laitière d’environ 8 % (voir études ci-dessous). Le remplacement des néons par des lampes aux halogénures ou à sodium haute pression sont de plus en plus courant. A ces lampes sont généralement adjoint un programmateur ainsi qu'un capteur, qui mesure l'intensité lumineuse et allume la lampe lorsque la lumière naturelle devient trop faible.
D’après Philippe Wallet du Btpl, « une lampe de 400 W remplace aisément une dizaine de néons de 58 W et est plus simple à installer. A luminosité égale, ces lampes sont moins gourmandes en électricité que les néons, mais plus onéreuses à l’achat. Leur retour sur investissement est à étudier ».
Durant la nuit, des veilleuses rouges peuvent prendre le relais. Cela permet à l’éleveur d’intervenir à toute heure, sans déranger les vaches, qui ne perçoivent pas la lumière rouge.
Pourquoi la lumière influence-t-elle la production laitière ?
Les vaches sont sensibles à l’alternance jour / nuit. Les longues périodes d’éclairement ont une influence positive sur le rendement, la fertilité et la santé des animaux. Il est prouvé que les meilleurs résultats en production sont obtenus avec un cycle de 16 heures de lumière à 180 lux et 8 heures d’obscurité. Lorsque le jour se lève, la lumière provoque chez l’animal une diminution de la production de mélatonine, l’hormone du sommeil. Cette baisse favorise la sécrétion de l’hormone Igf-I dans le sang de la vache, qui va stimuler l’activité de la vache, son ingestion alimentaire et, par conséquent, sa production laitière. Allonger la photopériode (temps d’exposition à la lumière) des vaches aurait également un impact sur la fertilité et la manifestation des chaleurs.
|
![]() Agrilight, spécialisé dans l’éclairage des bâtiments agricoles, propose l’AL2007. L'armature utilise un ballast qui permet une gradation de l’intensité lumineuse. La consommation de courant diminue proportionnellement à l’intensité. L’AL2007 est disponible avec une ampoule sodium à haute pression ou avec une ampoule métal halide en 100, 150, 250 et en 400 Watt. (© Agrilight) |
![]() Delaval commercialise les lampes FL400F (400 Watt) pour les stabulations et FL250F (250 Watt) selon les dimensions du bâtiment.Elles peuvent être associées à un système de programmation automatique complet. (© Delaval) |
|
« Ensiler 38 ha de maïs, c’est rentrer l’équivalent de 75 000 € de stock »
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
John Deere, Claas, made in France… À Innov-Agri, il pleut aussi des nouveautés
Maïs fourrage : « Un silo mal tassé monte rapidement à 15 % de freinte »
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelle évolution du prix des terres 2024 en Provence-Alpes-Côte d’Azur ?
La « loi Duplomb » est officiellement promulguée
Biométhane ou électrique, les alternatives au GNR à l’épreuve du terrain
Facturation électronique : ce qui va changer pour vous dès 2026